Ils auraient peut-être aimé jouer aux côtés de l’acteur Tom Cruise dans le film culte Cocktail (1988), tant ils sont énergiques et motivés dans leurs jobs de serveur et barman qu’ils exercent à la brasserie Le Commerce, rue François-la-Vieille, à Cherbourg (Manche).
Samedi 3 mai 2025, sur les coups de 10 heures, et régulièrement ce jour-là avant le rush de la clientèle du midi, Céline, Émilie, Bruno et Wil s’adonnent à un rituel derrière le bar. « On goûte ensemble des cocktails que je crée moi-même sur l’instant, explique Wil. Puis chacun donne son avis et, si c’est bon pour tout le monde, alors on valide. »
Les mocktails plaisent
Pendant une petite demi-heure, la sympathique équipe de quatre professionnels (aux côtés d’autres salariés) met en lumière une autre facette, plus posée et souvent méconnue du grand public, de leur métier où les tâches du quotidien, derrière le bar ou en salle, sont habituellement toujours speed.
Shaker en mains, Céline secoue tandis que ses collègues, heureux de participer à la fabrication de breuvages qui seront peut-être dans le Top 3 demain, mixent, pilent, mélangent, zestent et aèrent les préparations qui redéfinissent les couleurs et transpirent des vapeurs.
Les ponts des 1er et 8 mai sont une belle occasion, pour ces professionnels de la restauration qui voient arriver les premiers touristes de la saison, de mettre à profit leurs galops d’essai en cocktails, qu’ils soient alcoolisés (à consommer avec modération) ou non.
« On constate une augmentation de la consommation d’environ 30 % sur les deux dernières années. » Ces mélanges de boissons, qui marient avec subtilité les couleurs, les saveurs et les textures, sont appelés des mocktails lorsqu’ils sont sans alcool. Et les clients en sont de plus en plus friands. On ne présente plus le virgin mojito ou le virgin mule ; ni tous ces cocktails de jus de fruits et encore ces spiritueux à la mode comme le spritz ou le gin tonic, totalement dépourvus d’alcool.
« Tous nos cocktails proposés dans nos cartes sont renouvelés toutes les deux semaines », précise de son côté Émilie. Le challenge, c’est qu’il faut durer dans le temps. « Je regarde sur Internet, reprend Wil. Et je consulte mon bouquin intitulé Le Grand Cours de Cocktails avec ses 400 recettes et beaucoup de techniques et d’astuces. »