Originaire de Cherbourg (Manche), Julien Arvor est directeur d'usine chez LM Wind Power. Il a accepté de revenir sur son expérience depuis son retour dans le Cotentin.
Je suis arrivé dès le début de l’aventure, en 2018, avant même l’ouverture. J’ai été le 22e salarié, en tant que responsable du contrôle de gestion. J’étais parti depuis dix ans de Cherbourg : j’ai commencé une carrière dans l’industrie près de Paris, puis à Bordeaux. J’ai été séduit par le projet de LM Wind Power et par la culture de cette entreprise. Une telle aventure industrielle, il n’y en a pas beaucoup et les opportunités d’y participer sont rares. Avec ma femme, on voyait aussi la ville se transformer, on avait plaisir à y revenir. Alors on s’est dit « banco ! ».
On a une feuille de route, on sait où on est, où on veut aller et comment l’exécuter. Je le perçois et l’anime au quotidien, à travers les femmes et les hommes de cette usine. Le credo chez LM Wind Power, c’est « It’s all about people », tout repose sur les gens. Il n’y a rien de plus concret chez nous, où l’on fabrique les pales à la main. Je suis dans un management de proximité : j’aime les gens et je veux contribuer à leur épanouissement. Je veux faire en sorte que chacun se sente bien et soit meilleur chaque jour.
L’année 2023 va être le juge de paix sur notre capacité à trouver notre place dans l’industrie de l’éolien off-shore. On progresse tous les jours et, en quatre ans, on est devenu le quatrième employeur industriel du Cotentin, où l’on a trouvé notre place. Nous avons tissé, j’y tiens, beaucoup de collaborations avec les associations sportives aussi. J’ai tout appris du sport, c’est important pour moi. Chez LM Wind Power, on apprend l’humilité, la transparence et l’engagement. Si on a été jugé, critiqué, on n’a rien à cacher, notre usine progresse, notre travail est physique et prenant, l’usine tourne 24 heures sur 24… Ça commence à se traduire par du résultat, à poursuivre en 2023. Le mix énergétique est un besoin, ce n’est pas qu’une fin en soi.
Rien ne nous ferait plus plaisir que de produire pour la France aussi. Et c’est le sens de l’histoire. Mais ça dépend de la turbine retenue par le consortium qui remporte l’appel à projets. C’est la loi de l’offre et de la demande, c’est le marché qui en décide et les parcs pour l’instant prévus en France sont ou seront équipés de modèles d’une génération précédente.